Ça y est je me souviens c’était dans un Tavernier.
Elle, Claire, jouait un second rôle, Marina, et de fort belle manière… d’ailleurs dans ce film elle était en couple avec l’un des rôles principaux, Arthur, qu’on retrouve ici dans le rôle de Gilles, son mari.
On me suit ?
Bref Ozon a repris dans « Une nouvelle amie » le couple de « Quai d’Orsay ».
« Quai d’Orsay »
« Une nouvelle amie »
Que dire d’Isild Le Besco ?
Magnifique dans ses quelques rares scènes. Je pense à son incroyable et si touchant sourire lors du baptême religieux.
Le film démarre de manière très douce par le déroulé de l’amitié entre Laura et Claire dans un cadre idyllique.
C’est mon coté fleur bleue je suis toujours touché par les amitiés fidèles.
On devine au passage que tout ça ne va pas se jouer chez les groseilles.
Grosse fortune familiale coté Laura/David et gros salaires apparemment chez Claire/Gilles.
Anaïs Demoustier [1] va crever l’écran pendant 105 minutes [2]
On pense que le film est l’histoire d’un type (Romain Duris, impeccable) qui redécouvre sa part féminine au point de lui donner toute sa dimension. On se plante.
« C’est un film sur la faiblesse des hommes, sur le pouvoir des femmes, sur la fragilité des autres. » [3]
Par là même il va sans doute agacer quelques ligues de vertu.
Coté trame il y avait plusieurs fins possibles. Celle choisie n’est pas la mienne.
Au moment où la mixité est jetée en pâture pour préserver une cohésion nationale [4] qui a déjà disparue depuis longtemps un peu de traitement intelligent de l’altérité ne devrait pas faire de mal.
Pause
Bon il y a plus grave que les atermoiements de petits bourgeois hésitant sur la façon dont il faut se vêtir en prévision d’une visite aux galeries Lafayette.
Car aux échecs être binaire n’est pas une vertu, non plus une disposition morale, encore moins un vice royal pas même un point de vue. Non. C’est un impératif catégorique.
A ma droite il y a le pro-Anand on le reconnait facilement.
Ils est plutôt croyant porté aux valeurs familiales, adore les chats d’appartement, visite les personnes âgés et s’abonne sans rechigner à « Gériatrie-Magazine ». Un trait dominant de son caractère est la propension à commencer ses phrases par « Moi quand j’étais jeune ». On le croise principalement dans les comices agricoles, aux portes des agences bancaire BnpParibas mais aussi dans les corso-fleuris et autre festivités à base de majorettes.
A ma droite (mais juste un peu moins entre le centre et la vraie droite) le Pro Carlsen lui se reconnait du premier coup d’œil.
Jeune, actif, lettré, ouvert sur le monde, il voyage, porte des vêtements plutôt de bon gout, s’exprime indifféremment en français en anglais, en latin et en grec (ancien) il pratique l’union libre deux fois par mois en moyenne et ne rechigne pas à apprécier une bonne série comme Mad Men. On le rencontre dans les cinémas d’art et essais, aux portes des librairies ésotériques et par snobisme, parfois, il hante le bar pmu de son quartier (essentiellement le dimanche matin pour y croiser le maire). D’un abord difficile (il a son caractère) il ne redoute rien et parle facilement de tout. Parfois avec brio.
Sinon mieux qu’une analyse technique de la 3° partie voici un excellent jugement porté où l’on sait !
Par respect du 11 Novembre il n’y aura pas d’Haïku dans cet article.
A bientôt ici ou ailleurs.
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